Leica love

Leica pour la photo de mariage

Un bon matériel ne détermine pas si une photo sera réussie ou non, mais le plaisir de l’utiliser est, pour moi, essentiel.

Mes appareils préférés de la dernière décennie ont été le Nikon D700 et le D3s, puis j’ai enchaîné avec de nombreux autres reflex. Il y a trois ans, j’ai été tenté de basculer dans l’univers des hybrides en adoptant le système Sony A7iii.

Rapides, efficaces et performants, je n’ai pourtant jamais réussi à créer un vrai lien avec ces boîtiers. J’avais sans cesse l’impression de tenir une manette de Playstation plutôt qu’un appareil photo.

J’étais satisfait de mon travail avec le système Sony, mais je savais qu’il me fallait un changement. Même si, au fond, mes images n’auraient pas radicalement changé, j’avais besoin de ressentir autre chose en les créant.

En parallèle de mes boîtiers de travail, j’avais des Leica, notamment un M6 et un M262. Je les utilisais surtout pour mes projets personnels ou mes voyages. De temps à autre, je les emmenais aussi sur certains projets professionnels, quand je me sentais à l’aise avec le télémètre, par exemple :

Leica sort le SL2

À partir du moment où j’ai pris cet appareil en main, j’ai su que je tenais quelque chose de spécial. La qualité de fabrication est inégalée, surpassant largement ce que les autres marques proposent. Même le son des boutons, soigneusement pensé, semble avoir été conçu pour offrir une expérience utilisateur exceptionnelle.

Tenir cet appareil inspire confiance. Tous les boutons et l’interface semblent parfaitement placés pour une utilisation à la fois efficace et agréable. Rien de superflu, uniquement l’essentiel pour créer des images. Le viseur est remarquable, donnant presque l’impression de regarder dans un miroir tant la définition est précise. Tout est épuré, pensé pour trouver l’équilibre parfait entre efficacité et plaisir d’utilisation.

Aucune autre marque ne peut offrir une telle expérience.

Grâce à GraphicArt à Berne, j’ai eu la chance d’essayer le SL2-S (une version du SL2 qui correspond mieux à mes besoins) avec un objectif APO-Summicron 75 mm.

J’ai pu réaliser des photos dans différentes conditions afin d’évaluer ses avantages et ses limites. Après cette expérience, j’ai été de plus en plus convaincu que c’était l’outil que je voulais utiliser pour mes futurs projets.

J’étais dans une période calme, avec peu de travail prévu pour les mois à venir. J’ai donc décidé de vendre tout mon matériel Sony afin de financer mon nouvel équipement. Ce matériel vieillissant avait déjà beaucoup servi et était donc largement amorti, c’était sans doute le moment idéal pour franchir le pas.

J’ai acheté un boîtier Leica SL2-S, mais je me suis vite rendu compte qu’avoir un seul boîtier serait une limite pour mon travail de mariage. Dans mon flux de travail habituel, j’utilise toujours deux appareils en parallèle lors d’une journée de mariage.

J’ai d’abord hésité à utiliser mon Leica Q2 ou un SL de première génération comme second boîtier ou pour des optiques secondaires, mais j’ai finalement décidé de « tout miser ». J’ai donc acheté deux boîtiers identiques.

Aujourd’hui, sur mon fidèle harnais HoldFast, je porte à droite un SL2-S avec un APO-Summicron 35 mm, et à gauche un autre SL2-S avec un APO-Summicron 75 mm. Lors des mariages, environ 90 % de mes photos sont réalisées avec ces deux focales.

J’ai également investi dans une bague d’adaptation pour les optiques M, qui me permet d’utiliser une grande variété d’objectifs modernes, classiques ou anciens. Mon Summilux 50 mm est souvent monté avec cette bague. Pour le grand angle, j’ai choisi le Sigma 14-24 mm f/2.8, même si je l’utilise moins souvent.

J’utilise aussi deux flashs Leica SF 60 avec un transmetteur Leica CF1, à la fois compacts, rapides et puissants.

Et bien sûr, je continue de photographier des mariages avec mon Leica Q2 et son incroyable Summilux 28 mm, que je possédais déjà.

J'aime

  • Le ressenti en utilisant ce système, parfois subjectif et difficile à décrire.

  • La qualité et le rendu des images, très simples à éditer.

  • La qualité des optiques, que je n’avais encore jamais connue auparavant.

    L’interface utilisateur, sans fioritures, avec des boutons entièrement personnalisables.

  • La définition et la précision du viseur et de l’écran, qui me font parfois presque oublier qu’il s’agit d’un appareil numérique.

Regrets?

Pas vraiment, mais pour être objectif, il y a tout de même quelques points à mentionner:

Parfois, l’écran orientable me manque.

Les boîtiers et objectifs sont fabriqués avec des matériaux premium et durables, ce qui signifie aussi qu’ils sont plus lourds.

Bien que très précis et suffisamment performants pour mes domaines photographiques, j’imagine que l’autofocus pourrait montrer ses limites dans certaines situations.

Le prix

Le prix est sans aucun doute un sujet fréquent lorsqu’on parle de Leica.

Oui, les produits Leica sont généralement plus chers que la moyenne. Si vous recherchez un appareil photo avec les meilleures spécifications techniques et le meilleur rapport qualité-prix, ce n’est sans doute pas le choix idéal pour vous.

En revanche, si vous cherchez un appareil qui dépasse les standards en matière de design et de connexion émotionnelle, Leica se distingue clairement comme une marque à part.

Cette vision reste très subjective et personnelle, et je comprends parfaitement que tout le monde ne vive pas la même expérience.

Le futur

Bien sûr, je continuerai à faire confiance à Leica dans les années à venir. Cette année, j’ai décidé de vendre mon M262 et mon Q2 pour acheter le nouveau Leica M11, qui sera mon boîtier dédié aux projets personnels, associé à mon fidèle Leica M6. L’idée est de l’utiliser autant que possible lors des mariages, surtout quand je me sens à l’aise avec le télémètre. La différence entre le M262 et le M11 est, à mon sens, significative, et j’imagine très bien pouvoir couvrir un mariage entier avec ce dernier. Peut-être dans le futur, mais pas pour l’instant, car j’apprécie encore trop mon SL2-S.

Certains se demanderont pourquoi j’ai choisi de me séparer du Q2, qui reste pourtant un excellent appareil. La réponse est relativement simple : la tentation du M11 était trop forte, et vendre le Q2 m’a permis de financer cette acquisition.

Sneak Peek of one of my early weddings photographed exclusively with Leica

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